Complications des soins

Lorsqu’un patient entre en milieu hospitalier et nécessite une assistance respiratoire, l’équilibre naturel des voies aériennes peut être compromis. 

Trois facteurs clés en particulier entraînent des complications:

1. Gaz médicaux

Le gaz provenant d’une source artificielle comme une prise d’oxygène est froid et extrêmement sec. Ce tableau illustre la plage des températures et des niveaux d'humidité du gaz qui peuvent être administrés aux patients.

2. Des voies aériennes shuntées

Une sonde endotrachéale ou de trachéotomie shunte les voies aériennes supérieures où s’effectue naturellement l’essentiel de l’humidification. La sonde shunte également les mécanismes de filtrage des voies aériennes et compromet les réflexes protecteurs que sont la toux, les réflexes pharyngés et l’éternuement.

3. Débits de gaz plus élevés


La mécanique respiratoire des patients suivant des traitements non invasifs se modifie avec des débits respiratoires potentiellement plus élevés, des volumes courants plus importants et des débits inspiratoires plus élevés. Des débits de gaz élevés sont en outre nécessaires pour délivrer un certain nombre de traitements tout au long du continuum des soins respiratoires. Ces facteurs épuisent la muqueuse des voies aériennes en chaleur et en humidité. La muqueuse des voies aériennes continuera à perdre de la chaleur et de l'humidité au profit du débit de gaz jusqu’à ce que le gaz atteigne la température du corps et qu’il soit totalement saturé.

Ces facteurs affectent le fonctionnement du système de transport mucociliaire et peuvent perturber les mécanismes de défense des voies aériennes et les échanges gazeux.

Dysfonctionnement mucociliaire

Les gaz médicaux, des voies aériennes shuntées et des débits de gaz plus élevés peuvent entraîner des effets indésirables significatifs.

Si la muqueuse est exposée à une faible humidité pendant une longue période, cela entraînera des lésions cellulaires irréversibles. Les poumons sont peut-être déjà fragilisés par un dysfonctionnement mucociliaire préexistant (par exemple, dû à l’âge, au tabac, à une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), etc.). Pour éviter des complications supplémentaires, il devient encore plus important d’assurer des niveaux d’humidité physiologiques pour les patients présentant ces conditions.

L’humidification permet aux voies aériennes de maintenir un équilibre naturel de chaleur et d’humidité, optimisant les échanges gazeux, les défenses pulmonaires et le confort du patient.